3H30, rdv au parking de la Marée pour une première visite avec un employé du marché.

Difficile de savoir par où commencer, ni où mettre l’accent musical sur les 234 hectares de marché, les 1200 entreprises implantées ou encore les 18 millions de consommateurs et ses 10 milliards de chiffre d’affaires comme l’annonce le site internet du marché international de Rungis.

C’est parti pour des marches dans les longues allées de marchandises, dans les bruits de chariots, de polystyrène, de vendeurs, de bars, de scies électriques qui découpent les viandes et de camions.

Rungis est un marché de nuit dans lequel tous les professionnels d’Ile-de-France viennent s’approvisionner entre 2h et 5h.

Nous avons une perception de tout cet univers à travers nos oreilles de musiciens, que ce soit les discussions de comptoir des cafés dans le secteur viande exclusivement masculin, des négociations sur le kilo de hareng au pavillon de la marée.

Livrés à nous-même dans cet univers parallèle, il est difficile de circuler de manière fluide sans gêner le passage d’un chariot ou un chargement de camion, nous optons pour des enregistrements d’ambiances pour se constituer un mémo sonore qui finalement servira aussi de matière à composer.

Se promener en pleine nuit d’un pavillon à un autre en traversant des parkings de camions et en faisant des pauses dans les bistrots à thème de chaque pavillon nous inspire donc de travailler sur une série de miniatures sonores :

2h59 Parking
3h05 Pavillon de la Marée
3h12 Au bon port
3h34 Pavillon de la triperie
3h51 Bistrot Au veau qui tête
4h01 Avenue des 3 marchés,
siffler en travaillant
4h26 Viande et Légumes,
une relation fusionnelle